Le 16 septembre prochain
marquera les 40 ans de la mort de la cantatrice grecque Maria Callas.
L'occasion de l'évoquer
avec Alain Duault, journaliste, écrivain et poète français (Grand Prix de
l'Académie française), musicologue, animateur sur Radio Classique et directeur
artistique de Viva L'Opéra !.
Il publie Dans la peau de
Maria Callas (Ed. Le Passeur), où il nous donne à revivre les deux dernières
semaines de la diva.
1er septembre 1977, Maria
Callas est chez elle, dans son grand appartement parisien de l’avenue Georges
Mandel, seule. Rideaux tirés, elle regarde les photos de ses rôles, réécoute
ses disques et se souvient de sa vie.
Elle disparaît le 16
septembre au matin. On a dit que le grand air de Tosca, Vissi d’arte, vissi
d’amore (" J’ai vécu d’art, j’ai vécu d’amour ") résumait toute son
existence : elle a vécu d’art, c’est certain, mais d’amour ?
Dans ce récit émouvant en
forme de journal imaginaire, Alain Duault se glisse dans la peau de la diva
comme dans ses rôles, explore son existence flamboyante et douloureuse passée aux
côtés de personnalités qui, chacune à sa manière, partagèrent sa vie, tels
Luchino Visconti ou Aristote Onassis…
La Callas aura effectué 620
représentations, ce qui est peu. Comment expliquer alors qu'elle reste à ce
jour la diva assoluta de l'histoire de la musique ?
"Parce qu'elle a eu
une vie personnelle qui pourrait être un livret d'opéra, explique Alain Duault.
Une vie extrêmement bouleversée et bouleversante. Et d'autre part, parce
qu'elle a apporté une révolution fondamentale à l'opéra, sur laquelle on vit
encore."
"Les dernières années
de sa vie, elle s'enfermait dans son appartement, dans une sorte de tombeau
d'elle-même, en se consumant. Elle meurt comme une bougie s'éteint,
probablement une crise cardiaque. Elle a eu une vie rongée par quelque chose de
négatif, par le malheur. C'est une femme qui n'a jamais été heureuse, qui n'a
jamais vraiment vécu sa vie de femme, alors qu'elle a passé toute sa carrière à
endosser des rôles extraordinaires de personnalités qui vivaient d'amour, même
si elles en mouraient."
"Maria Callas n'avait
pas la plus belle voix du monde mais un tempérament, une énergie, une présence
et surtout ce sens impérieux du théâtre. Elle arrive et elle est un corps, un
corps vivant, un corps qui souffre, un corps qui se tord, un corps qui exprime
la vérité d'une femme."
https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_maria-callas-a-vecu-d-art-bien-sur-d-amour-sans-doute-pas-alain-duault?id=9700843
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