À l’occasion de la 71e
édition du Festival de cannes, l’actrice française Alice Taglioni et Dessange
ont souhaité donner carte blanche à une jeune réalisatrice française
talentueuse, Agathe Preljocaj. Retour sur cette collaboration.
Chaque année lors du
Festival de Cannes, Dessange met en lumière de nouveaux talents du cinéma aux
côtés d’Alice Taglioni. En 2017, Alice Taglioni passait derrière la caméra,
avec pour objectif de mettre en lumière un nouveau talent du cinéma. Elle rendait
ainsi hommage à des scènes iconiques de films qui ont marqué l’histoire du
Festival de Cannes, à travers une jeune comédienne, Dolores Doll.
Cette année elle a souhaité
poursuivre ce cycle de transmission différemment et inverser les rôles. Elle
cède cette fois-ci sa place à une jeune réalisatrice, lui proposant de réaliser
un court-métrage, Adage, dans lequel elle tient le rôle principal. Il était
naturel pour elle que ce soit une femme, mais l’actrice se défend d’en faire un
choix politique.
« Nous n’avons pas besoin
de faire écho à quoique ce soit pour faire appel à une jeune réalisatrice. Nous
avons souhaité la mettre en lumière uniquement au regard de son travail, et non
parce qu’elle est une femme. »
Vingt-quatre heures de la
vie d’une femme
C’est sur les conseils de
son chef opérateur, Lucas Lecomte, que l’actrice française s’est portée sur
Agathe Preljocaj. « J’ai vu plusieurs films dont son dernier court-métrage « Un
homme d’intérieur » qui était très intelligent, mature, drôle, maîtrisé. » Lors
de leur rencontre, une affinité se créée. « Alice Taglioni m’a exposée le
projet pour Dessange, ce qu’elle voyait et avait envie de transmettre. C’était
assez proche ce que je souhaitais moi-même défendre », détaille Agathe
Preljocaj.
Le point de départ ? Narrer
vingt-quatre heures de la vie d’une femme, à travers les diverses émotions
jalonnant son quotidien. « Nous souhaitions montrer toutes les facettes que
peut avoir une femme en une journée », précise Alice Taglioni. La réalisatrice
décide alors de situer son action dans le milieu de la danse, un univers idéal
pour un format court, puisque « très graphique, poétique et lisible » et dans
lequel elle baigne depuis son enfance - son père étant le chorégraphe Angelin
Preljocaj. L’actrice française y voit également une continuité avec le cycle
initié l’an passé. « Mon film évoquait la notion de transmission. Là, cette
femme chorégraphe transmet à travers ses créations. Elle dévoile sa passion
pour la danse, ses désirs, ainsi que ses idées, dans une relation intense à ses
interprètes. »
Une histoire de femmes
Agathe Preljocaj reconnaît
l’opportunité formidable que représente un tel soutien, tout en ayant la chance
de diriger une actrice renommée : « Je n’avais jamais tourné avec quelqu’un de
si identifié qu’Alice Taglioni, avec une telle expérience et ce genre de
filmographie derrière elle. Ce fut donc plutôt impressionnant au départ, mais
grâce à sa bienveillance, tout est finalement très fluide. »
Si l’actrice la laisse
libre au long du processus elle a su intervenir aux moments opportuns. « Elle
m’a poussée à me poser les bonnes questions et réévaluer, à raison, certains
choix. », confie la réalisatrice. Une collaboration riche pour Alice Taglioni
qu’elle résume ainsi : « Agathe a su imposer son univers tout en l’adaptant au
mien. C’est une sorte de mélange Agathe-Alice. Elle est plus jeune que moi et
débute en tant que réalisatrice mais c’est en définitive l’histoire de deux
femmes qui ont une même vision de la vie. »
Adage concourra aux
prochaines éditions des Festivals de courts-métrages de Pantin à Paris,
Aix-en-Provence et Clermont-Ferrand.
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