L’exposition évoque, à travers une centaine d’oeuvres, la fonction
paradoxale du masque, emblème de l’illusion, qui consiste à « dérober et
produire un double ».
En Occident, depuis la haute Antiquité, il existe des hommes masqués.
Le masque cache le visage au profit de son double et cette occultation révèle
quelque chose. Il donne forme au mystère. Il appartient au registre sacré comme
à celui du profane, à la vérité comme à la vanité, à la réalité comme à la
fiction. Il épouvante et séduit, imite et trompe.
Dessins, sculptures, peintures, gravures montreront son rôle religieux
dans le théâtre grec, sa force expressive, ludique et quelque peu diabolique
dans la fête, le bal ou la comédie italienne, son empreinte funèbre au lit de
mort et sa force pérenne et protectrice au tombeau. Seront aussi abordées la
duplicité du masque dans le monde de l’allégorie, sa présence dans l’ornement
sous la forme du mascaron qui ne semble rien d’autre qu’un avatar de la tête de
la Gorgone coupée par Persée et placée sur les armes d’Athéna pour y conserver
son pouvoir sidérant.
http://www.louvre.fr/masques-mascarades-mascarons
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