du 03 juin au 21 septembre 2014
Le Jeu de Paume
présente, en collaboration avec le Museo Amparo de Puebla (Mexique) , la
première exposition rétrospective de la photographe Kati Horna (Szilasbalhási,
Hongrie, 1912 / Mexico, 2000), retraçant plus de six décennies de production en
Hongrie, en France, en Espagne et au Mexique. Photographe mexicaine d’adoption,
Kati Horna fait partie de la génération de photographes hongrois (d’André
Kertész à Robert Capa en passant par Eva Besnyö, László Moholy-Nagy, Nicolás
Muller, Brassaï, Rogi André, Ergy Landau, Martin Munkácsi et bien d’autres)
contraints de quitter leur pays en raison des conflits et de l’instabilité
sociale des années 1930.
Cosmopolite et avant-gardiste, Kati Horna est surtout connue pour son album sur la guerre civile espagnole, réalisé à la demande du gouvernement républicain espagnol entre 1937 et 1939. Son travail se caractérise à la fois par sa proximité avec les principes de la photographie surréaliste, ainsi que par sa manière très personnelle d’aborder le photoreportage.
Cosmopolite et avant-gardiste, Kati Horna est surtout connue pour son album sur la guerre civile espagnole, réalisé à la demande du gouvernement républicain espagnol entre 1937 et 1939. Son travail se caractérise à la fois par sa proximité avec les principes de la photographie surréaliste, ainsi que par sa manière très personnelle d’aborder le photoreportage.
Cette grande
rétrospective permet de donner une reconnaissance internationale à cette
photographe protéiforme, d’un humanisme engagé, en mettant en lumière sa
singulière créativité artistique et ses apports au photojournalisme. Elle
propose un panorama complet de l’œuvre de cette artiste qui fit ses premiers
pas comme photographe en Hongrie, à l’âge de 21 ans, dans le contexte des mouvements
avant-gardistes de l’Europe des années 1930 : le constructivisme russe, l’école
du Bauhaus, le surréalisme, la Nouvelle Objectivité allemande. Sa vaste
production, réalisée aussi bien en Europe qu’au Mexique, sa patrie d’adoption,
est présentée à travers plus de 150 œuvres – pour la plupart des tirages
d’époque, dont la grande majorité est inédite ou méconnue.
C’est au Mexique que
Kati Horna se constitue une nouvelle famille avec les artistes émigrés Remedios
Varo, Benjamin Péret, Emerico « Chiki » Weisz, Edward James puis, plus tard,
Leonora Carrington. En parallèle de ses photoreportages engagés, elle réalise
des séries photographiques de contes visuels, des créations extraordinaires
mettant en scène des masques ou des poupées – motifs qui lui sont chers depuis
la fin des années 1930 –. Kati Horna devient également la grande portraitiste
de l’avant-garde artistique et littéraire mexicaine ; ses reportages
visionnaires dévoilent les artistes les plus importants au Mexique dans les
années 1960, comme Alfonso Reyes, Germán Cueto, Remedios Varo, Pedro
Friedeberg, Alejandro Jodorowsky, Mathias Goeritz et Leonora Carrington.
L’exposition est
conçue autour de cinq périodes : ses débuts entre Budapest, Berlin et Paris de
1933 à 1937 ; l’Espagne et la guerre civile entre 1937 et 1939, Paris à nouveau
en 1939 ; puis le Mexique. Elle accorde également une large place aux documents,
notamment des revues auxquelles l'artiste a collaboré lors de son errance entre
la Hongrie, la France, l’Espagne et le Mexique. Les œuvres proviennent de
l’Archivo Privado de Fotografía y Gráfica Kati y José Horna, du Centre
documentaire de la mémoire historique d’Espagne, Salamanque, du Museo Amparo,
Puebla, mais aussi de collections privées.
http://www.jeudepaume.org/?page=article&idArt=2010
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