Le HuffPost avec AFP
ÉTATS-UNIS - Donald Trump
recule. Le président américain a signé ce mercredi 20 juin un décretpour éviter
la séparation des familles migrantes. Un rare et spectaculaire revirement pour
le chef d'État alors que l'indignation ne cesse de monter aux États-Unis -et
ailleurs- après la publication de vidéos de mineurs enfermés dans des cages et
séparés de leurs parents à la frontière mexicano-américaine.
"Nous voulons garder
les familles ensemble", a expliqué Donald Trump depuis la Maison Blanche.
L'administration américaine est sous le feu des critiques, tant au niveau
national qu'international, alors que plus de 2300 mineurs ont été séparés de
leurs parents en cinq semaines.
La première dame Melania
Trump, tout comme ses prédécesseures, était même exceptionnellement sortie de
sa réserve pour demander aux démocrates et républicains de trouver une
solution. Dernier scandale en date: la réaction de Corey Lewandowski, un proche
de Donald Trump qui répond ironiquement "ouin-ouin" lorsqu'on
l'interroge sur une jeune fille de dix ans, atteinte de trisomie et séparée de
sa mère.
Depuis que son
administration avait abruptement décrété début mai une politique de
"tolérance zéro", sous la houlette de l'ultra-conservateur ministre
de la Justice Jeff Sessions, plus de 2300 enfants ont été séparés de leurs
familles. Les photos de ces derniers, apeurés, en pleurs, tentant de s'agripper
à leurs parents n'ont cessé d'interpeller et de choquer l'opinion publique
nationale et internationale.
Si le magnat de
l'immobilier est habitué aux polémiques qu'il alimente souvent à dessein, la
séquence politique qu'il tente de clore était inédite. Rarement Donald Trump
avait suscité une telle levée de boucliers, une telle avalanche de
condamnations. Même ses attaques régulières contre le camp démocrate, accusé
d'être responsable de la situation actuelle, interrogeaient jusque dans son
propre camp, au sein duquel le malaise est plus que palpable.
Indignation internationale
Le Grand Old Party en est
conscient: à quelques mois des élections de mi-mandat où il redoute de perdre
la majorité à la Chambre des représentants, il est engagé dans un exercice
hautement périlleux sur un sujet extraordinairement émotionnel. S'il galvanise
incontestablement une partie de sa base, Donald Trump et son discours très dur
risque aussi de se couper une autre, en particulier au sein des chrétiens
évangéliques, qui ont largement contribué à sa victoire mais où des voix
discordantes se font désormais entendre.
Alors que la Chambre devait
voter jeudi pour stopper cette séparation, l'indignation a franchi les
frontières des État-Unis. Quelques heures avant l'annonce de Donald Trump,
Justin Trudeau avait estimé que la situation était "inacceptable".
Theresa May, premier alliée des États-Unis en Europe avait, pour sa part,
dénoncé une pratique "profondément choquante."
"Les images d'enfants
détenus dans ce qui semble être des cages sont profondément choquantes. C'est
une erreur, nous ne sommes pas d'accord avec cela, ce n'est pas l'approche britannique",
avait déclaré la dirigeante conservatrice. Une indignation partagée par de
nombreux dirigeants autour de la planète, de l'Iran à l'Allemagne en passant
par l'Union européenne.
https://www.huffingtonpost.fr/2018/06/20/donald-trump-annonce-qu-il-va-signer-un-texte-pour-eviter-la-separation-des-familles-migrantes_a_23463867/?utm_hp_ref=fr-homepage
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