jueves, 21 de junio de 2018

DONALD TRUMP SIGNE UN DÉCRET POUR ÉVITER LA SÉPARATION DES FAMILLES DE MIGRANTS L'INDIGNATION NE CESSAIT DE MONTER AUX ÉTATS-UNIS (ET AILLEURS).


Le HuffPost avec AFP
ÉTATS-UNIS - Donald Trump recule. Le président américain a signé ce mercredi 20 juin un décretpour éviter la séparation des familles migrantes. Un rare et spectaculaire revirement pour le chef d'État alors que l'indignation ne cesse de monter aux États-Unis -et ailleurs- après la publication de vidéos de mineurs enfermés dans des cages et séparés de leurs parents à la frontière mexicano-américaine.


"Nous voulons garder les familles ensemble", a expliqué Donald Trump depuis la Maison Blanche. L'administration américaine est sous le feu des critiques, tant au niveau national qu'international, alors que plus de 2300 mineurs ont été séparés de leurs parents en cinq semaines.

La première dame Melania Trump, tout comme ses prédécesseures, était même exceptionnellement sortie de sa réserve pour demander aux démocrates et républicains de trouver une solution. Dernier scandale en date: la réaction de Corey Lewandowski, un proche de Donald Trump qui répond ironiquement "ouin-ouin" lorsqu'on l'interroge sur une jeune fille de dix ans, atteinte de trisomie et séparée de sa mère.
Depuis que son administration avait abruptement décrété début mai une politique de "tolérance zéro", sous la houlette de l'ultra-conservateur ministre de la Justice Jeff Sessions, plus de 2300 enfants ont été séparés de leurs familles. Les photos de ces derniers, apeurés, en pleurs, tentant de s'agripper à leurs parents n'ont cessé d'interpeller et de choquer l'opinion publique nationale et internationale.
Si le magnat de l'immobilier est habitué aux polémiques qu'il alimente souvent à dessein, la séquence politique qu'il tente de clore était inédite. Rarement Donald Trump avait suscité une telle levée de boucliers, une telle avalanche de condamnations. Même ses attaques régulières contre le camp démocrate, accusé d'être responsable de la situation actuelle, interrogeaient jusque dans son propre camp, au sein duquel le malaise est plus que palpable.

Indignation internationale

Le Grand Old Party en est conscient: à quelques mois des élections de mi-mandat où il redoute de perdre la majorité à la Chambre des représentants, il est engagé dans un exercice hautement périlleux sur un sujet extraordinairement émotionnel. S'il galvanise incontestablement une partie de sa base, Donald Trump et son discours très dur risque aussi de se couper une autre, en particulier au sein des chrétiens évangéliques, qui ont largement contribué à sa victoire mais où des voix discordantes se font désormais entendre.

Alors que la Chambre devait voter jeudi pour stopper cette séparation, l'indignation a franchi les frontières des État-Unis. Quelques heures avant l'annonce de Donald Trump, Justin Trudeau avait estimé que la situation était "inacceptable". Theresa May, premier alliée des États-Unis en Europe avait, pour sa part, dénoncé une pratique "profondément choquante."

"Les images d'enfants détenus dans ce qui semble être des cages sont profondément choquantes. C'est une erreur, nous ne sommes pas d'accord avec cela, ce n'est pas l'approche britannique", avait déclaré la dirigeante conservatrice. Une indignation partagée par de nombreux dirigeants autour de la planète, de l'Iran à l'Allemagne en passant par l'Union européenne.

https://www.huffingtonpost.fr/2018/06/20/donald-trump-annonce-qu-il-va-signer-un-texte-pour-eviter-la-separation-des-familles-migrantes_a_23463867/?utm_hp_ref=fr-homepage

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