Du 16 juin au 14 octobre
2018, le Domaine de Chantilly accueille la première exposition consacrée à la
naissance et au développement, entre Angleterre et France, de ce thème
emblématique de la modernité. Environ 70 œuvres (peintures, dessins,
sculptures, photographies et films) illustreront ce propos, de la fin du XVIIIe
siècle à la fin du XIXe siècle. L’exposition s’articule autour de trois
artistes majeurs : George Stubbs, Théodore Géricault et Edgar Degas.
Le parcours s’ouvre sur un
peintre majeur pourtant méconnu en France, George Stubbs (1724-1806). Auteur de
dessins anatomiques (Royal Academy, Londres) qui révolutionnent la
représentation du cheval, il donne au "sporting art" ses premiers
grands chefs-d’œuvre. Ses portraits de chevaux et ses scènes de galop
constituent le point de départ éloquent du parcours.
L’influence du sporting art
anglais sur les peintres français
L’exposition se poursuit
par les travaux de Théodore Géricault (1791-1824), peintre français et
cavalier. Formé à Londres, il ramène en France une tradition de peinture encore
inconnue et incarnée notamment dans le majestueux Derby d’Epsom, prêt
exceptionnel du musée du Louvre. La vingtaine d’œuvres de l’artiste, réunies
pour l’occasion, constituent une véritable plongée dans la peinture au tournant
des années 1830, entre France et Angleterre.
La troisième partie de
cette exposition s’articule autour d’Edgar Degas (1834-1917), un peintre
soucieux du monde qui l’entoure et qui se passionne pour les courses comme
motif artistique. Il en fait ainsi le sujet de nombreux dessins, sculptures et
tableaux.
Dans son sillage, les
œuvres d’Edouard Manet, Gustave Moreau, Ernest Meissonier, Paul Dubois ou
encore Henri de Toulouse-Lautrec complètent ce panorama.
L’exposition se clôt sur un
espace baigné de blanc, où l’image s’anime enfin. Le mouvement du cheval
accompagne la naissance du cinéma, tant l’étude de ce galop nécessite une
innovation et une rapidité jamais atteintes.
Cette réunion inédite
d’artistes et d’œuvres autour de la thématique de la peinture du cheval de
courses bénéficie de prêts exceptionnels (musée du Louvre, musée d’Orsay,
Bibliothèque nationale de France, Cinémathèque Française, Royal Academy…).
Une scénographie puisée
dans le mouvement du cheval
La scénographie, signée
Nathalie Crinière (Dior, couturier du rêve, musée des Arts décoratifs, 2017 ;
Barbie, musée des Arts décoratifs, 2016 ; Biennale des Antiquaires, Grand
Palais, 2016, etc.), replacera ce sujet dans un environnement dynamique.
Un jeu de courbes et de
lignes droites vient évoquer l’élan du cheval au galop et le parcours du champ
de courses. Les transparences et percées illustrent les influences entre les
différents artistes. Tandis que la sculpture imprime du mouvement à l’ensemble,
le parcours s’achève par une pièce blanche où s’anime l’image, c’est le début
du cinéma.
Commissariat
Henri Loyrette, Président
directeur honoraire du musée du Louvre
Christophe Donner, écrivain
et journaliste
Avec la collaboration
d'Aurore Bayle-Loudet, chargée des collections du musée du Cheval, Domaine de
Chantilly
http://www.domainedechantilly.com/fr/event/peindre-les-courses/
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