Éditeur : Odile Jacob (Editions)
Parution : 02 mai 2018
LA CRITIQUE DE LA RÉDACTION
Par Ariane Bavelier (Le Figaro)
C’est assez rare pour une danseuse de passer à l’écrit. Ghislaine
Thesmar s’y risque. Elle a toujours été à part. Son père diplomate l’entraînait
au bout du monde, de La Havane à Bombay. Sa mère avait très peu envie de
s’embarrasser de cette fille unique. À La Havane, pour un goûter déguisé, elle
reçoit son premier tutu, fabriqué dans les ateliers du ballet. La vocation
surgit plus tard : un jour au Maroc, elle assiste à trois heures de
ballet du Bolchoï en kinopanorama. Un
monde s’ouvre. Fille solitaire, sans ligne de partage bien nette entre le
bien et le mal, elle vit la tête bourrée d’histoires imaginaires. La danse
semble en phase avec ce film intérieur, idéale pour l’extérioriser. Bouger lui
est plutôt facile. Ghislaine a toujours été souple et musicale. Sa plume saute
d’une image à l’autre pour conter cet itinéraire. Elle passe de nombreuses
années à transmettre, attentive à ce que les danseurs ne copient pas les
interprétations des autres mais inventent la leur. On aurait aimé qu’elle
détaille davantage cette partie. Sa devise en toutes choses : « Il faut s’utiliser et pas se
subir. » Un succès.
http://evene.lefigaro.fr/livres/livre/ghislaine-thesmar-une-vie-en-pointes-5210979.php
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