Le festival qui commence mercredi a décidé de se
consacrer non plus à un compositeur mais à un thème. Cette 21e édition met à
l'honneur «les passions de l'âme et du cœur». Près de 350 concerts sont prévus.
La Folle journée de Nantes est un festival musical qui tente de briser
les clichés qui entourent la musique classique. Les organisateurs souhaitent
depuis vingt ans maintenant démocratiser l'accès à la musique et attirer des
publics souvent éloignés de la culture.
Le festival remporte un succès croissant depuis sa première édition en
1995 consacrée à Mozart.
L'année dernière, deux cent mille personnes sont venues à la Folle Journée
selon René Martin, le directeur du festival. Cette année, 117.000 billets ont
été vendus en trente-six heures. Comme tout fan de musique, certains
festivaliers n'ont pas hésité à camper devant la Cité des Congrès pour être
certain d'obtenir un billet.
Trois cent cinquante concerts sont programmés du mercredi 28
janvier au dimanche 1er février. Ils seront tous en lien avec le thème de cette
21e édition: «Les passions de l'âme et du coeur». C'est la deuxième année que
le festival se concentre autour d'un thème et non plus d'un compositeur comme
ce qui fut le cas pendant 19 ans. Ce sera aussi le cas pour les années
suivantes. En 2016, le thème sera la nature, en 2017, la danse et en 2018,
l'exil.
Les organisateurs du festival ont également décidé de l'ouvrir
davantage aux autres musiques tout en gardant un lien très fort avec la musique
classique. Le Fado, la musique baroque, la musique religieuse ou encore le jazz
feront aussi partie des styles musicaux présentés au public.
Parmi les 2.000 artistes invités cette année, le chanteur de fado et
guitariste Antonio Zambujo, le chanteur breton et musicologue Yann-Franck
Kemener, le choeur spécialisé dans les chants de Provence Lo Cor de la Plana,
l'ensemble allemand Spark, la soprano sud-africaine Pumeza Matshikiza, le
fondateur du Bach Collegium Japan Masaaki Suzuki ou encore le violoniste Gidon
Kremer seront présents.
Ces choix suivent le chemin emprunté par René Martin l'an dernier.
Il avait consacré le festival à la musique américaine du XXe siècle. Un pari
risqué mais payant puisque le festival n'avait jamais fait un aussi bon score. La
musique classique destinée aux personnes âgées et surdiplomées serait-elle
enfin devenu un mythe?
http://www.lefigaro.fr/musique/2015/01/27/03006-20150127ARTFIG00349-nantes-la-folle-journee-commence-demain.php
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