Du 12 février au 5 juillet 2015
Après avoir
célébré les quatre-vingts ans de l’ouverture du musée au public à travers les
deux expositions temporaires « Les Impressionnistes en privé » et « Impression,
soleil levant », le musée Marmottan Monet présente du 12 février au 5 juillet
2015 la première exposition jamais dédiée au thème de La Toilette et à La
Naissance de l’Intime. L’exposition réunit des œuvres d’artistes majeurs du xve
siècle à aujourd’hui, concernant les rites de la propreté, leurs espaces et
leurs gestuelles.
C’est la première fois qu’un tel sujet, unique et incontournable, est
présenté sous forme d’exposition. Dans ces œuvres qui reflètent des pratiques
quotidiennes qu’on pourrait croire banales, le public découvrira des plaisirs
et des surprises d’une profondeur peu attendue.
Des musées prestigieux et des collections internationales se sont
associés avec enthousiasme à cette entreprise et ont consenti des prêts
majeurs, parmi lesquels des suites de peintures qui n’avaient jamais été
montrées depuis leur création. Une centaine de tableaux, des sculptures, des
estampes, des photographies et des images animées (« chronophotographies »)
permettent de proposer un parcours d’exception.
L’exposition s’ouvre sur un ensemble exceptionnel de gravures de
Dürer, de Primatice, de peintures de l’Ecole de Fontainebleau, parmi lesquels
un Clouet, l’exceptionnelle Femme à la puce de Georges de La Tour, un ensemble
unique et étonnant de François Boucher, montrant l’invention de gestes et de
lieux spécifiques de toilette dans l’Europe d’Ancien Régime.
Dans la deuxième partie de l’exposition, le visiteur découvrira
qu’avec le xixe siècle s’affirme un renouvellement en profondeur des outils et
des modes de la propreté. L’apparition du cabinet de toilette, celle d’un usage
plus diversifié et abondant de l’eau inspirent à Manet, à Berthe Morisot, à
Degas, à Toulouse Lautrec et encore à d’autres artistes, et non des moindres,
des scènes inédites de femmes se débarbouillant dans un tub ou une cuve de
fortune.
Les gestuelles sont bouleversées, l’espace est définitivement clos et
livré à une totale intimité, une forme d’entretien entre soi et soi se lit dans
ces œuvres, d’où se dégage une profonde impression d’intimité et de modernité.
La dernière partie de l’exposition livre au visiteur l’image à la fois familière et déconcertante de salles de bains modernes et « fonctionnelles » qui sont aussi, avec Pierre Bonnard, des espaces où il est permis, à l’écart du regard des autres et du bruit de la ville, de s’abandonner et de rêver.»
http://www.marmottan.fr/fr/exposition_en_cours-musee-2576
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