Le musée qui fera
officiellement partie du musée national juif Vilna Gaon, comprend pour
l’instant 60 des oeuvres de Samuel Bak, qui a été caché dans un couvent
catholique
Peintre et survivant de la
Shoah, Samuel Bak prononce un discours lors de l'ouverture du musée sur ses
oeuvres allégoriques, inspirées de l'histoire des Juifs de Vilnius, capitale de
Lituanie, le 20 novembre 2017. (Crédit : AFP / Petras Malukas) NEWSROOM
Un peintre et survivant de
l’Holocauste, Samuel Bak, 84 ans, a inauguré lundi un musée de son œuvre
inspirée par l’histoire des juifs à Vilnius, des décennies après sa première
exposition à l’âge de 9 ans dans le ghetto créé par les nazis dans cette ville
alors polonaise.
Samuel Bak a été envoyé
dans le ghetto avec toute sa famille en 1941. Pratiquement toute la famille est
morte dans l’Holocauste. Lui-même a survécu caché dans un couvent catholique et
il est parti après la guerre avec sa mère en Israël. Il vit actuellement aux
Etats-Unis.
« J’ai vécu dans tant de
pays différents. Mais je suis de Vilna, je m’identifie avec cette ville », a
déclaré Bak à l’AFP, se référant au nom hébreu de Vilnius.
« Etre ici, c’est en
quelque sorte un retour aux sources. C’est aussi une possibilité d’exprimer ma
gratitude aux chrétiens qui m’ont aidé à survivre », a-t-il déclaré avant la
cérémonie d’inauguration.
Le musée qui fera
officiellement partie du musée national juif Vilna Gaon, comprend pour
l’instant 60 de ses peintures.
« L’Oeuvre de Bak tisse
ensemble l’histoire personnelle et l’histoire juive pour articuler une
iconographie de son expérience de l’Holocauste », indique la galerie Pucker,
qui le représente, sur son site internet.
Les oeuvres de Samuel Bak,
dans son musée sur ses oeuvres allégoriques, inspirées de l’histoire des Juifs
de Vilnius, capitale de Lituanie, le 20 novembre 2017. (Crédit : AFP / Petras
Malukas)
« A travers sept décennies
de production artistique, Bak a exploré et retravaillé un ensemble de
métaphores, une grammaire visuelle, un vocabulaire qui privilégie finalement
des questions », ajoute la galerie américaine.
Au lieu de représenter la
mort directement, Bak utilise l’allégorie et la substitution.
La ministre lituanienne de
la Culture Liana Ruokyte-Jonsson a salué le retour de Bak à Vilnius, preuve que
« les efforts d’annihilation n’ont finalement pas triomphé ».
Le territoire actuel de la
Lituanie accueillait avant la guerre une importante communauté juive, et
Vilnius était surnommée la « Jérusalem du Nord’.
Quelque 195 000 juifs
vivant sur ce territoire ont été tués lors de l’Holocauste. Aujourd’hui,
quelque 3 000 juifs vivent en Lituanie, pays de 2,8 millions d’habitants,
membre de l’Otan et de l’Union européenne.
Pour la présidente de la
communauté juive Faina Kukliansky, le musée « deviendra un autre signe
extraordinaire de l’héritage juif en Lituanie et dans le monde. »
http://fr.timesofisrael.com/un-peintre-et-survivant-de-la-shoah-ouvre-son-musee-a-vilnius/?utm_source=A+La+Une&utm_campaign=d793d1620b-EMAIL_CAMPAIGN_2017_11_21&utm_medium=email&utm_term=0_47a5af096e-d793d1620b-55586581
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