Exposition - 22 nov. 2017
> 20 jan. 2018 à 12h
Pour son 20 e anniversaire,
la MCJP évoque les premiers rapports du Japon avec la France au XIXe siècle à l’aube du japonisme à travers de
nombreuses pièces: maquettes de maisons, objets en laque, nacre ou céramique,
livres, peintures, estampes et photographies. Cette exposition présente aussi
les ambassades japonaises sous le Second Empire et l’époque où les artistes
français découvrent avec admiration le chatoiement des kimonos, les vives
couleurs des estampes des années 1840-1865 et le naturalisme des livres
illustrés de Hokusai et ses contemporains.
À l’époque des shoguns
Tokugawa installés à Edo, le commerce se faisait par l’intermédiaire des
Hollandais et des Chinois depuis leurs comptoirs de Nagasaki. Lors de leur
retour en Europe, les responsables du comptoir hollandais rapportaient des
collections japo - naises, tandis que les Français qui se rendaient en Chine
pouvaient y acquérir des objets japonais. Le Japon fermé était moins coupé du
monde qu’on ne l’imaginait et connaissait déjà diverses choses de la France,
notamment les événements de la Révolution et de l’Empire.
Après la signature du
traité de commerce et d’amitié entre le Japon et la France en 1858, le commerce
s’intensifia. Le Japon participa officiellement pour la première fois à une Exposition
universelle, celle de 1867 à Paris, à l’occasion de laquelle le jeune prince
Akitake Tokugawa visita la France, à la veille de la restauration de Meiji qui
transforma radicalement le Japon.
L’exposition À l’aube du
japonisme réunit des objets – souvent inédits – conservés en France, qui
illustrent la connaissance que les Japonais avaient des Français : des
médaillons en laque noir et or d’après des gravures transmises par les
Hollandais, mais aussi des peintures de Hokusai offertes à la Bibliothèque
nationale de France par le fils du capitaine du comptoir de Deshima, qui
montrent la familiarité de Hokusai avec la perspective occidentale.
Des objets japonais,
laques, céramiques, modèles de maisons, qui étaient en vente à Paris dès 1840,
seront également présentés, de même que des pièces japonaises collectées par
les membres de la mission française lors de la signature du traité de 1844 avec
la Chine, et qu’une remarquable vue de Deshima, en laque et nacre.
La collection du baron de
Chassiron, membre de l’ambassade française au Japon de 1858, les photographies
faites à Paris des membres des ambassades japonaises de 1862 et 1864, des
porcelaines, des albums d’estampes, des livres illustrés présentés à
l’Exposition universelle de 1867 montreront comment, en peu d’années,
s’installe un réel engouement pour l’art japonais qui prend bientôt le nom de
japonisme.
Commissaire de l’exposition : Geneviève
Lacambre, conservateur général honoraire du patrimoine
https://www.mcjp.fr/fr/agenda/a-laube-du-japonisme
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