L’Opéra national de Paris
est secoué par une affaire visant Aurélie Dupont. La divulgation, dimanche 15
avril, par Le Figaro, d’un rapport interne et confidentiel, mystérieusement
envoyé à certains journalistes, « met en lumière la crise de confiance que
traverse » la directrice de la danse, en poste depuis deux ans. A l’origine de
ce document, une série de 130 questions envoyées aux 154 danseurs de la
compagnie par la commission d’expression artistique (CEA), rassemblant quatre
interprètes non syndiqués élus chaque année par la troupe – comme le veut la
convention collective –, pour garantir les relations artistiques entre les
interprètes et la direction.
Cette enquête était censée
servir de base à un dialogue sur des sujets comme « le manque de communication,
d’écoute et le fonctionnement de la troupe ». Ce sont 108 danseurs qui y ont
répondu anonymement. Mercredi 11 avril, les résultats de ce sondage ont été
envoyés, « bruts et sans être synthétisés », à tous les interprètes, et le soir
même à quelques médias. Les mises en cause sont particulièrement lourdes : 90 %
des danseurs estiment « ne pas faire l’objet d’un management de haute qualité
», 77 % disent avoir été victimes de harcèlement moral ou avoir vu un collègue
subir un tel traitement, et 26 % affirment avoir fait l’objet d’un harcèlement
sexuel ou avoir été témoin d’un tel agissement.
« A l’origine, le
questionnaire partait d’un bon sentiment : celui d’ouvrir une discussion autour
d’un état des lieux, commente un danseur qui, comme tous ceux que Le Monde a pu
joindre, a souhaité garder l’anonymat. Mais tout a dérapé avec cet envoi à la
presse, qui a divisé la compagnie. Il faut rappeler qu’une majorité des
interprètes y a participé. Il serait dommage de ne pas prendre en compte leurs
opinions. J’étais personnellement content d’y répondre pour exprimer mon avis.
Il y a une tendance à nous infantiliser...
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http://www.lemonde.fr/scenes/article/2018/04/18/l-opera-national-de-paris-sous-tension_5286932_1654999.html#WlVYqdMJ1S8JDE2f.99
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