Dans plusieurs quartiers de
la ville, des bâtiments et des véhicules ont été incendiés.
Le HuffPost avec AFP
Nantes: Une troisième nuit
de violences après la mort d'Aboubakar, tué par la police.
FAITS DIVERS - Les
quartiers de Nantes continuent de bouillonner, deux jours après la mort
d'Aboubakar. Mardi 3 juillet, ce jeune homme de 22 ans originaire de Garges-les-Gonesses,
a été abattu par un tir de la police, au cours d'un contrôle. Depuis, plusieurs
versions s'affrontent, entre celle des autorités qui fait état d'un coup de feu
malencontreux et celle de témoins de la scène qui affirment que la visée était
intentionnelle et injustifiée.
Et pour la troisième nuit
consécutive, des jeunes ont incendié des véhicules et des bâtiments dans les
quartiers populaires de Nantes, défiant les forces de l'ordre pourtant
mobilisées en nombre dans la zone depuis les faits. Un groupe serait notamment
entré par effraction dans un lycée professionnel, avant d'y déverser de
l'essence et d'y mettre le feu.
Plusieurs voitures étaient
également en feu autour de minuit dans le quartier de Bellevue, ont constaté
des journalistes. "Pas loin de 10 véhicules" étaient touchés par des
incendies vers minuit et demi, selon une source policière, qui a fait état de
"groupes mobiles de 20 à 30 personnes encagoulées" dans le quartier.
Un mineur de 14 ans a été
interpellé en possession d'un bidon d'essence et de mèches dans le quartier du
Clos-Toreau, a indiqué la source policière à l'AFP, précisant qu'il avait été
placé en garde à vue. En revanche, la situation était calme dans les quartiers
du Breil, des Dervallières et de Malakoff, selon cette même source.
À Garges-les-Gonesse aussi,
dans le Val d'Oise non loin de Paris, la situation était tendue. Pour la
seconde nuit consécutive, la ville d'origine du jeune homme abattu à Nantes
était effectivement le théâtre d'incendies volontaires, contraignant les forces
de l'ordre et les pompiers à de nombreuses interventions.
Dans la nuit de mercredi à
jeudi, plus d'une quarantaine de véhicules avaut été incendiés dans les
quartiers dits "sensibles" de Nantes: le Breil, Bellevue, les
Dervallières et Malakoff. Sept bâtiments publics et une dizaine de commerces
ont aussi été visés par des feux criminels.
Le drame de mardi est
survenu lors d'un contrôle de police, alors que le jeune homme finalement
abattu faisait l'objet d'un mandat d'arrêt pour "vol en bande organisée,
recel et association de malfaiteurs". Le policier à l'origine du tir
mortel a été placé ce jeudi midi en garde à vue par l'Inspection générale de la
police nationale "du chef de violences volontaires par personne
dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la
donner", a annoncé le procureur de la République de Nantes, Pierre Sennès.
https://www.huffingtonpost.fr/2018/07/05/nantes-une-troisieme-nuit-de-violences-apres-la-mort-daboubakar-tue-par-la-police_a_23475799/?utm_hp_ref=fr-homepage
No hay comentarios:
Publicar un comentario