martes, 27 de mayo de 2014

GRANDS SITES D'ART MAGDALÉNIEN : LA MADELEINE ET LAUGERIE-BASSE, IL Y A 15 000 ANS

 21 juin - 10 novembre 2014

MUSÉE NATIONAL DE PRÉHISTOIRE
Il y a 150 ans, en mai 1864, une découverte extraordinaire de cinq fragments d'ivoire gravés, provenant de l’abri de la Madeleine à Tursac (Dordogne) a bouleversé les connaissances acquises jusqu'alors sur le passé de l'Humanité.

Au milieu du XIXe siècle, l’antiquité de l’Homme et ses capacités cognitives sont autant de sujets qui agitent les milieux intellectuels. Dès 1863, des découvertes majeures sont réalisées, qualitativement comme quantitativement dans la vallée de la Vézère, sous l'impulsion de savants et d'amateurs éclairés. Ils vont révéler à la science et au public des séries exceptionnelles d’œuvres d’art sur support mobilier. Mais ce sont bien les fragments d'ivoire de la Madeleine, gravés d'un mammouth détaillé et soigné, qui vont orienter définitivement les débats.
L'association du sujet et du support offre aux sceptiques et à l’Académie la preuve indubitable de la contemporanéité de l'homme préhistorique et des espèces disparues. Dans cet environnement intellectuel progressiste et positiviste, les objets d'art deviendront bientôt les porte-étendards de las cience préhistorique.


Les méthodes de fouilles (pelles, pioches...) ne permettent pas une reconnaissance fine des stratigraphies et des couches, mais le matériel découvert assoit définitivement l'importance de ces sites, à tel point que la Madeleine devient le site éponyme d'une culture répandue sur tout le continent européen. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de nombreux chercheurs, passionnés, collectionneurs mais aussi marchands plus ou moins bien intentionnés continuent de fouiller dans les gisements : les collections sont aujourd'hui réparties à travers le monde, dans de très nombreuses institutions qui les ont acquis au fil du temps Les sites majeurs de La Madeleine et de Laugerie-Basse, voisins dans leur géographie comme dans leur stratigraphie, constituent le cœur de l’exposition présentée au Musée national de Préhistoire et prolongée par une autre exposition au Musée d'Art et d'Archéologie du Périgord.

Les proximités et les dissemblances de ces deux ensembles sont évoquées, pour une large période chronologique qui se développe de 15 000 ans à 12 000 ans environ avant aujourd'hui.

Des collections prestigieuses sont présentées au public, comme celles d'Edouard Lartet et d'Henri Christy, conservées au Musée d'Archéologie Nationale de St Germain en Laye et au British Museum de Londres. Mais au-delà des véritables chefs-d’œuvre présentés, cette exposition est aussi l'occasion de s'interroger sur la culture magdalénienne, qui tire son nom de l'abri de la Madeleine, et qui est notamment célèbre pour les grottes ornées de Font-de-Gaume, de Rouffignac ou encore de Combarelles qui lui sont attachées. Cette profusion dans l'expression


artistique correspond-elle à un mode de vie aux ressources abondantes dans lequel l'art serait un loisir, social ou individuel? Ou s'agit-il d'une réponse sociétale à un univers en crise, aux ressources changeantes et incertaines?

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