Médan, 2013. Pierre Bergé
était l’un des principaux mécènes de la maison Zola dans les Yvelines et de la
maison Cocteau à Milly-la-Forêt en Essonne. LP/Mehdi Gherdane
Un an après la mort de
l’homme d’affaires et mécène, ces deux musées situés à Médan (Yvelines) et
Milly-la-Forêt (Essonne) ont réussi à passer le cap. Avec de nombreux projets.
Sa mort le 8 septembre 2017
aurait pu coûter gros à deux sites patrimoniaux importants d’Ile-de-France. Un
an après la disparition de l’homme d’affaires et mécène Pierre Bergé, à l’âge
de 86 ans, la maison Zola à Médan (Yvelines) et la maison Cocteau à
Milly-la-Forêt (Essonne) ont finalement réussi à se dessiner un avenir. Elles
continueront à accueillir le public pour des visites culturelles.
A Médan (78), la maison
Zola rouvrira en 2019, avec la création d’un musée Dreyfus. « Yves Saint
Laurent et moi-même avons voulu que ce lieu existe ici afin que vivent
longtemps dans la mémoire de tous les leçons d’un moment dramatique de notre
histoire moderne, un épisode qui a remué le monde bien au-delà des frontières
de l’Europe », écrivait Pierre Bergé quelques années à peine avant sa mort.
Après avoir sauvé et
restauré la maison de l’écrivain Zola à Médan, à la demande de François
Mitterrand, Pierre Bergé s’est consacré à l’ouverture d’un musée Dreyfus dans
l’ancienne demeure de l’auteur du célèbre « J’accuse ». Le bâtiment de 300 m²
consacrée à cette affaire ouvrira en 2019, comme l’a annoncé le président
Emmanuel Macron lors de son discours au dîner du Crif (Conseil représentatif
des institutions juives de France) le 7 mars dernier.
La maison Zola est
actuellement fermée en prévision des travaux, d’un coût de 2 M€, qui doivent
démarrer cet automne. « Le projet n’était pas tout à fait ficelé avant la mort
de Pierre Bergé, mais il était très avancé et en bonne voie », annonce
Anne-Gaële Duriez, de l’association maison Zola-musée Dreyfus.
Milly-la-Forêt, le 30 juin
2018. La Maison Cocteau devrait être reprise par le conseil régional. LP/Cécile
Chevallier
La maison Cocteau de
Milly-la-Forêt (91) bientôt reprise par la région. Mais après six mois de flou,
l’avenir de la maison où vécut l’artiste semble assuré. Localement, élus et
habitants ont même craint une fermeture définitive et avaient lancé une
pétition. « Nous avons été touchés, car cela prouve un attachement local très
fort, témoigne Anne-Gaële Duriez, déléguée générale du Comité Jean Cocteau.
Mais c’était un peu excessif et injuste. »
Car depuis des mois, le
comité avait déjà engagé des discussions avec la région pour l’avenir de ce
site. « Et jamais nous n’aurions laissé dépérir ce bijou, aucune issue
dramatique n’a jamais été envisagée. »
Si Pierre Bergé n’avait pas
eu le loisir de préparer l’avenir de la maison Cocteau aussi bien que celui de
la maison Zola, il avait tout de même sensibilisé Valérie Pécresse. « Il
m’avait alertée sur l’importance de ce lieu », confirmait la présidente (LR) de
région en juin dernier. Quand elle a été relancée par le comité après le décès
de Pierre Bergé, elle n’a donc pas hésité et accepté le « plan » mis au point.
« On s’engage sûrement vers
une reprise par le conseil régional, détaille Anne-Gaële Duriez. Les notaires
et les Domaines sont en train de procéder aux évaluations, et la donation
devrait pouvoir intervenir vers l’automne. » En attendant, la maison est
ouverte tous les week-ends jusqu’en octobre. Et les collections sont désormais
propriétés du centre Pompidou, « tout à fait favorable à ce qu’elles soient
présentées à Milly ».
« En un an, avoir réussi à
mettre en place tout cela, c’est très rapide, se réjouit Anne-Gaële Duriez.
Pierre Bergé était très attaché à ces deux lieux à l’enjeu culturel de premier
plan. D’autres personnes en sont conscientes et prennent le relais pour les
faire perdurer. »
http://www.leparisien.fr/essonne-91/ile-de-france-les-maisons-zola-et-cocteau-perpetuent-l-oeuvre-de-pierre-berge-10-09-2018-7883292.php
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